La Blockchain est une technologie de sécurisation et d’automatisation des transactions s’appuyant sur le consensus des utilisateurs pour garantir son intégrité. Développée dans les années 2000, sa première application est le Bitcoin, crypto-monnaie virtuelle indépendante et auto-régulée.

 

La blockchain dessine-t-elle la mobilité de demain ? De nombreuses innovations et solutions basées sur cette technologie émergent et tous les acteurs du transport s’intéressent déjà de près aux possibilités de celles-ci.

 

Les constructeurs automobiles, comme Toyota, se rapprochent de startups spécialisées dans la blockchain pour recueillir et diffuser des informations liées à la sécurité des véhicules dans le but de rassurer les futurs utilisateurs de véhicules autonomes.

 

Le transport maritime, avec Maersk, travaille à la simplification des démarches administratives à l’aide de la blockchain. Démarches actuellement compliquées et couteuses puisqu’elles représenteraient jusqu’à un cinquième du coût global du transport de marchandises.

 

La SNCF a également annoncé travailler à la mise en place d’une plateforme d’échange peer-to-peer basée sur la blockchain, pour certains e-billets non échangeables non remboursables.

 

Par ailleurs, les problématiques de transport et mobilité offrent un vaste terrain de jeux aux startups spécialisées dans la technologie :

• Share and Charge permet à des particuliers de mettre à disposition, devant leur maison, une borne de rechargement électrique.
• GEM propose la collecte d’information sur les assurés dans le but d’optimiser les contrats et primes d’assurances.
• La’Zooz et Arcade City développent des solutions décentralisées de co-voiturage visant à se passer des plateformes dites « étoiles noires » (Uber, BlablaCar, Drivy, etc.).
• Oaken Innovations et Commuterz travaillent à révolutionner le partage et l’accès aux véhicules en proposant des services peer-to-peer.

 

Les possibilités sont multiples, notamment sur les problématiques d’intermodalité, comme la mise en place de contrats virtuels et l’unification des moyens de transport.

 

Cependant il reste encore de nombreux freins au déploiement multiple de solutions de mobilité utilisant la blockchain :

• La technologie est peu connue du grand public et difficilement accessible ce qui freine grandement les initiatives.
• La technologie n’est pas encore mature et la volatilité des crypto-monnaies effraie.
• Les solutions ne fonctionnent pas encore totalement de manière automatisée et décentralisée et n’apportent pas de gain suffisamment crédible.

 

Finalement, une des solutions pourrait provenir de la démocratisation des objets connectés et du développement de l’intelligence artificielle. L’exemple le plus concret étant très certainement l’arrivée du véhicule autonome et intelligent. Ces nouvelles technologies pourraient apporter les supports nécessaires à la blockchain pour repenser en profondeur la mobilité de demain.