La fameuse formule « métro-boulot-dodo » n’est plus seulement liée aux parisiens. En France, nous passons plus de 3h30 par semaine à réaliser le trajet domicile-travail ce qui représente plus de sept journées et demi par an !

Très souvent répétitifs, nous enchaînons les mêmes déplacements, matin et soir, depuis des années, telle une chorégraphie parfaitement orchestrée. Chaque déplacement est différent, mais la plupart du temps, nous utilisons le même mode de transport. En 2017, 43% des franciliens utilisaient les transports en commun contre 44% qui préféraient utiliser leur véhicule pour se rendre à leur lieu de travail.

La conséquence d’un même mode de transport, les mêmes jours, aux mêmes horaires ? Des embouteillages, de la pollution et du stress. Peu étonnant de retrouver des chiffres marquants, tel que neuf citoyens européens sur dix estiment qu’il faudrait améliorer les conditions de circulation dans leur région.

L’ère du numérique nous permet de changer nos habitudes et de considérer nos trajets comme un moyen d’enrichir nos journées. C’est d’ailleurs le message que veut véhiculer la SEM autrement appelée la Semaine Européenne de la Mobilité.

 

Bougez, Mixez !

Lancée en 2002 par la commissaire suédoise Margot Wallström, la Semaine Européenne de la Mobilité est un événement annuel qui se décline sur un thème dédié à la mobilité durable.

La SEM a pour but de sensibiliser l’ensemble des citoyens à l’utilisation des transports alternatifs à travers des opérations ponctuelles marquantes afin d’encourager les villes à investir dans de nouvelles infrastructures.

La 17ème édition, qui a lieu du 16 au 22 septembre 2018 met l’accent sur la multimodalité avec le thème « Mix and Move ». La « multimodalité » consiste à opter pour différents modes de transports d’un point A à un point B. Avec l’essor des solutions innovantes de transports partagés, cette opération est, plus que jamais, ancrée dans l’actualité.

 

Et concrètement, en quoi consiste cette semaine ?

En offrant aux villes l‘occasion d‘expérimenter des alternatives de transport durables et responsables, en engageant des partenaires locaux et en encourageant le grand public à choisir des modes de transport différents comme la marche, le vélo, la trottinette ou le co-voiturage, la SEM espère réduire considérablement les émissions de carbone, améliorer la qualité de l‘air et rendre les zones urbaines plus agréables à vivre et à travailler.

Véritable caisse de résonance, ce sont près de 3 000 villes des quatre coins du monde qui se sont mobilisées l’an dernier, permettant à l’édition 2017 d’être la plus réussie !

Ces nombreuses expérimentations sont le premier levier de nouvelles politiques pouvant aboutir à des mesures permanentes.

 

Quelles sont les villes éligibles ?

Pour les collectivités souhaitant participer, la commission préconise de remplir au moins un critère d’engagement lié au thème de l’année.

• Organiser une semaine d’actions consacrée à la mobilité durable
• Lancer et promouvoir durant la semaine une action pérenne consacrée à la mobilité durable
• Organiser une journée sans voiture

Afin de valoriser les villes participantes pour leur investissement, trois Awards sont attribués chaque année :

• Le prix de la semaine de la mobilité
• Le prix de la catégorie des villes de moins de 50.000 habitants
• Le prix du meilleur plan de mobilité urbaine durable

 

Bien plus que de la mobilité…

Grande gagnante du « Prix de la catégorie des villes de moins de 50.000 habitants » de la SEM 2017, la ville grecque d’Igoumenista est l’exemple même de la multimodalité dans et au-delà de sa zone urbaine.

En plus de créer de nouveaux moyens d’accès, la ville a mis l’accent sur la sécurité routière en créant des zones cyclables extra-larges et en créant des pavés numériques pour les personnes à mobilité réduites.

Pour compléter le tout, la majorité des mesures a été mise en place par des écoliers sensibilisés dès leur plus jeune âge aux problématiques environnementales et la communication a été faite sur les médias sociaux afin de respecter l’environnement.

Personne n’a été oublié, car la ville a même proposé une marche archéologique sur le front de mer pour les personnes âgés et des cours d’avirons pour les plus sportifs !