FreeFlow gantry

Le FreeFlow en France (1/2)

Contrairement à ce que l’on peut trouver en France, le FreeFlow ou péage en flux libre est un système de péage sans barrière. Il s’agit d’un système de portiques comportant des équipements (Antennes, Lasers, Cameras) qui détectent le passage des véhicules.

Cette technologie n’est pas nouvelle, elle est même largement éprouvée depuis de nombreuses années à l’étranger et notamment aux Etats-Unis où les premiers portiques FreeFlow ont été déployés. Les entreprises françaises font partie des pionniers. Elles ont notamment contribué au déploiement du 1er système FreeFlow au monde en 1995 sur la SR91 Express Lane en Californie.

 

Qu’en est-il en Europe et plus particulièrement en France ?

En Europe plusieurs projets FreeFlow sont actuellement en exploitation et notamment en Irlande avec un droit de passage sur le périphérique M50 autour de Dublin, en Belgique avec une redevance ou une taxe pour le prélèvement kilométrique des poids-lourds sur les principaux axes autoroutiers et routes régionales mais aussi au Portugal avec un droit de passage sur les principales autoroutes du pays.

En France, aucun système FreeFlow n’est actuellement en exploitation, seuls quelques embryons de projets ont vu le jour dont une expérimentation technique en 2009 sur le réseau autoroutier du sud de la France.

 

Pourquoi le FreeFlow ne se développe pas en France ?

Depuis les années 60-70, la France s’est construit un réseau d’autoroutes financé par des barrières de péage qui sont aujourd’hui maitrisées et rentabilisées. Les équipements et les systèmes sont aussi parfaitement adaptés aux besoins des métiers et remplissent sans faille leur rôle de collecte. Du coté des utilisateurs, l’évolution technologique du péage vers des systèmes très automatisés a fluidifié le passage en voie, et minimisé les congestions et dysfonctionnements.

D’autre part, le paysage réglementaire français n’est pas encore adapté aux usages FreeFlow : le stockage des images LPN n’est pas autorisé et l’utilisation de la base SIV comme une base client n’est pas envisageable. D’autres freins légaux existent comme les contraintes d’exploitation des données privées ou les accords de poursuite/recouvrement transfrontaliers en Europe qui ne sont pas encore tous signés et/ou en application.

Les Assises nationales de la mobilité, clôturées en décembre 2017, alimenteront la future loi 2018 d’orientation des mobilités qui doit notamment faciliter la mise en œuvre de projets FreeFlow. En attendant, les concessionnaires français d’autoroutes (SCA) préparent des expérimentations qui pourraient un jour être mises en production en remplacement de certaines barrières de péage ou sur de nouveaux tronçons autoroutiers.

 

Nous aborderons plus en détail les caractéristiques de ces expérimentations FreeFlow dans un futur article.